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Traduit de l'espagnol (Argentine) par Guillaume Contré et Vincent Weber
Suivi de "Le fleuve interminable" de Sergio Delgado.
Notes de Sergio Delgado, Guillaume Contré et Vincent Weber.
Édition bilingue
2022 /
308p /
21 x 16cm /
23 euros
ISBN: 9791093457147
2022
21 x 16cm
308 pages
23 euros
ISBN: 9791093457147
Conception graphique:
Sandra Pasini et Anna Massoni
Cet ouvrage a été publié avec le soutien du Centre national du Livre, de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de la fondation Jan Michalski pour la littérature et l'écriture. Il a également reçu le soutien du programme SUR, dispensé par le ministère des affaires étrangères de la république argentine pour l'aide à la traduction des auteurs argentins.
Au sein de la littérature argentine, Le Gualeguay occupe une place à part. Aboutissement d’une œuvre devenue presque légendaire à force de discrétion et qui a su se protéger pour élaborer son système, le poème est le lieu d’un rendez-vous longuement préparé avec le Rio Gualeguay, qui traverse du nord au sud la province d’Entre Ríos et au bord duquel Juan L. Ortiz ouvrit les yeux en 1896. Adoptant le point de vue du fleuve, le poème aspire tout autant à une veine lyrique, ouverte aux reflets de l’instant, qu'à une visée épique de la destinée historique de la région, depuis les premières populations amérindiennes ayant vécu sur ses rives jusqu’aux guerres d’indépendance et aux guerres civiles consécutives à la révolution de mai 1810, puis à l’avènement de la nouvelle industrie des saladeros. Le fleuve-poème constitue ainsi progressivement le miroir dans lequel peut se regarder l’Histoire, avec ses contradictions et ses hésitations, ses élans et ses destructions, en même temps que la quête d’un phrasé qui soit apte à conjuguer, et peut-être réconcilier, ces « diverses catégories du temps ».
Juan Laurentino Ortiz (1896-1978) est né à Puerto Ruiz, dans la province d’Entre Ríos, en Argentine. À l’exception d’un bref séjour à Buenos Aires et d’un voyage tardif en Chine, il passa l’essentiel de sa vie dans sa province natale, particulièrement dans les villes de Paraná et Gualeguay. Entre 1937 et 1958, il publie dix livres, rassemblés en 1971 dans une œuvre unique, En el aura del sauce, au sein de laquelle paraît pour la première fois Le Gualeguay. En 2020, une nouvelle édition de ses œuvres est publiée en Argentine, complétées de poèmes de jeunesse, de correspondances inédites et de traductions. À l’exception d’une sélection de poèmes traduits par Roger Munier, éditée hors commerce par le Centre culturel argentin en 1982, son œuvre était restée jusqu’ici inédite en français.