Écrivain au New Yorker durant presque cinquante ans, Joseph Mitchell (1908-1996) composa pour ce dernier la presque totalité de ses chroniques. Les trente dernières années de sa vie sont dominées par un long silence éditorial. Street Life rassemble quatre textes écrits par Mitchell au cours de cette dernière période, les seuls connus à ce jour : "Street Life", "Dans le bras d’eau", "Par les passés" et une "Note de l’auteur" rédigée pour une anthologie de ses chroniques passées. Ils constituent chacun à leur façon un chapitre interrompu de ce grand roman autobiographique dont Mitchell avait plusieurs fois, dans sa correspondance ou son œuvre antérieure, établi le projet. Là s’invente une langue différente des chroniques, comme une prose poétique suspendue au-dessus du silence, faite d’énumérations, de gonflements, d’errance dans la ville et la mémoire de l’écrivain.